Un article de C.RI.DE.M
Une trentaine de journalistes mauritaniens ont été formés sur les techniques de traitement des questions migratoires, lors d’un atelier de trois jours organisé du 24 au 26 mai 2022 à Nouakchott par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en partenariat avec l’association Italienne Carta Di Roma, la Fédération Européenne des Journalistes (FEDJ) et l’association Everyday Africa.
Les journalistes ont été formés sur ces différents thèmes : Contexte et enjeux migratoires en Mauritanie ; synthèse des bonnes pratiques dans le traitement de la question migratoire; terminologie des migrations et définitions des concepts clés; construction de récit liés à la migration ; impact de la narration médiatique sur la perception des migrants.
S’agissant de la terminologie, la formatrice Paola Barretta et coordinatrice de l’association Carta di Roma a indiqué la nécessité d’utiliser la bonne terminologie quand on parle de la migration pour éviter de créer la discrimination à l’égard des migrants.
Il y a par exemple le terme “clandestin” qu’il faut éviter. On peut mettre à la place “migrant irrégulier”.
Intervenant via zoom, le secrétaire général de la Fédération Européenne des Journalistes (FEJ) Ricardo Gutiérrez est revenu sur les bonnes pratiques dont l’utilisation des clichés qui reflète la réalité, éviter les stéréotypes et le sensationnel.
Après trois jours de travaux de groupe et d’échanges, les journalistes ont exprimé, tour à tour, leur satisfaction. Ainsi, Ali Mheimid, journaliste de Radio Mauritanie a souligné que « le sujet de la migration est transversal. Il concerne beaucoup de pays. C’était donc bien de comprendre les spécificités de chaque et le choix des mots et même des angles de traitement».
Khadija Diaw, journaliste stagiaire au site d’information Initiative News, a indiqué avoir compris «qu’ils ne faut pas seulement utiliser les chiffres et les statistiques dans nos articles sans les interpréter.»
A la fin de l’atelier, Flavio Di Giacomo, formateur et Porte-parole de l’OIM a jugé nécessaire de poursuivre cette dynamique d’échange en créant un réseau qui va regrouper les journalistes africains et européens pour se connaitre davantage afin de mieux raconter la migration en Afrique ou en Europe».
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