Il Senegal si è svegliato questo lunedì 25 con un nuovo presidente eletto: Bassirou Diomaye Faye. Il candidato della coalizione Diomaye, presidente, è appena stato eletto capo di Stato in Senegal con grande speranza.
In questa intervista, il giornalista politico Aliou Ndiaye ripercorre i fatti e le circostanze che hanno portato al potere il giovane ispettore delle tasse e dei domini.
Come analizza la forte mobilitazione dei giovani in occasione delle elezioni di domenica scorsa?
Tutti si sono mobilitati. In generale c’erano persone di tutte le età, donne, giovani e anziani che sono andate a votare. Sapete, si dice spesso che la realtà non è importante, ciò che conta in politica è la percezione della realtà da parte delle persone. E la percezione che le persone hanno della realtà è che gli orizzonti fossero bloccati e hanno l’impressione che sia la presenza di Macky Sall e della sua squadra a bloccare gli orizzonti. Quindi, sono successe molte cose dal 2021, l’affare Adji Sarr, l’affare Mame Mbaye Niang con questa storia di “gatsa gatsa” tutte queste cose hanno avuto un impatto e i senegalesi avevano fretta di mettervi fine. La maggior parte voleva che finisse così: attraverso le urne.
L’elezione di Bassirou Diomaye dà nuovo slancio ai giovani?
Sicuramente fa sognare. Abbiamo visto ieri le esplosioni di gioia che ci sono state a Dakar e un po’ ovunque in Senegal. Ciò significa che molti senegalesi sono convinti di aver trovato qualcosa. È vero che non imparano da ciò che ha detto Cheikh Anta Diop. Come si suol dire, è una luce che passa. Una luce che acceca tutti. Ciò che è chiaro è che tutto ciò che fa Pastef può essere classificato come promesse elettorali. Charles Pasqua ha affermato che “la promessa elettorale vincola solo chi ci crede”.
Quindi, è il loro agire sul campo, nella loro azione quotidiana, che li giudicheremo. Se sono davvero capaci di fare tutto quello che ci hanno venduto o tutto quello che ci hanno promesso. Tuttavia, per arrivare al potere hanno dovuto percorrere strade secondarie. Dove, a volte, devono affrontare istituzioni con forze ben organizzate che hanno attaccato frontalmente.
Avranno un momento di tregua, visto il livello dell’asticella della speranza posta così in alto?
Al loro posto non sarei in uno stato d’animo felice, preferirei avere paura. Tuttavia, hanno promesso delle cose. Soprattutto, hanno promesso un nuovo ordine morale. Hanno promesso di stravolgere le abitudini, di rinegoziare i contratti. Già, il che è quasi impossibile. Abdoulaye Wade ci ha provato una volta con questa storia di Arcélor Mital. Ma è costato così tanto allo Stato del Senegal che le persone non hanno potuto andare avanti. Lo so, se le persone controllassero le loro promesse per vedere se le loro promesse vengono realmente mantenute, per vedere nei cento giorni del loro governo cosa faranno o cosa saranno in grado di fare. Avremo un’idea. Ora, l’augurio di ogni buon presidente è di riuscire nella propria missione. Ora bisogna riconoscere che hanno promesso cose che non sono facili da ottenere.
Abbiamo visto alcune città come Kaolack, Diourbel, Dakar e persino Saint-Louis cadere nelle mani della coalizione del presidente Diomaye. Quali sono le cause?
Questo è un cambiamento in quello che chiamiamo lo spazio Wolof musulmano che è un po’ il paese nel suo insieme e il paese Serer nel suo insieme. Quello che sta succedendo è che le persone cominciano ad avere riflessi di voto come quelli di Dakar. Ciò significa che nel secondo termine è meglio lasciare i clic e i clic. Poiché alla fine del primo mandato si comincia a punire. È sempre stato così, già verso la fine delle seconde elezioni amministrative si comincia a sanzionare. Se ora le città che prima votavano per il partito al potere cominciassero a farlo. Ci sono problemi con i politici.
Non stiamo assistendo al tramonto di politici come Khalifa Sall, Idrissa Seck, per citarne alcuni?
Possiamo davvero pensare ad una fine del ciclo. Ma la politica senegalese ha in serbo delle sorprese. Il gioco delle alleanze che spesso vediamo svolgersi davanti ai nostri occhi significa che non bisogna mai vendere la pelle dell’orso. Vi ricordo che Abdoulaye Wade aveva rinunciato a partecipare alle elezioni presidenziali dopo la sua battuta d’arresto nelle elezioni del 1993. All’epoca fu Abdoulaye Bathily a partire per la Francia per chiedergli di tornare nel paese e portare la candidatura unica del opposizione. E per questo è salito al potere. Quindi tutto è possibile in politica.
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Il faut voir d’abord que l’élection a été bien organisée, malgré le court délai. Mais nous avons une direction générale des élections (DGE) bien rompue à la tâche. Elle a organisé beaucoup d’élections de très haute facture. Maintenant la culture politique de l’opposition sénégalaise c’est quand elle gagne l’élection c’est super quand elle a perdu l’élection elle est volée.
Maintenant qu’ils ont gagné, heureusement pour nous, on ne va pas dire que l’élection est volée.
Maintenant le résultat pour moi, c’est la résultante d’une dynamique. C’est une dynamique de changement qui a été enclenchée depuis le début du second mandat de Macky Sall. Et dont l’aboutissement aujourd’hui est la sanction contre le candidat de Macky Sall. Enfin, n’importe quel candidat présenté par Ousmane Sonko contre le candidat de Macky Sall aurait gagné cette élection. Pour moi, c’était un référendum pour ou contre la continuité, les Sénégalais qui étaient dans une dynamique de changement, étaient pour la rupture ou pour un ordre moral nouveau.
Comment analysez-vous la forte mobilisation des jeunes lors du scrutin de dimanche dernier?
Tout le monde était mobilisé. D’une manière générale, il y a eu des gens de tout âge, les femmes, les jeunes et les vieux qui sont sortis pour aller voter. Vous savez on dit souvent que la réalité n’est pas importante c’est la perception que les gens ont de la réalité qui est importante en politique. Et la perception que les gens ont de la réalité, c’est que les horizons étaient bouchés et ils ont l’impression que c’est la présence de Macky Sall et son équipe qui bouchent les horizons. Donc, il s’est passé beaucoup de choses depuis 2021, l’affaire Adji Sarr, l’affaire Mame Mbaye Niang avec cette histoire de “gatsa gatsa” toutes ces choses-là ont impacté et les Sénégalais étaient pressés d’en finir. La plupart avait envie d’en finir de cette belle manière : par les urnes.
L’élection de Bassirou Diomaye donne-t-il une nouvelle impulsion à la jeunesse?
Certainement que ça fait rêver. On a vu hier, les effusions de joie qu’il y a eu à Dakar et un peu partout au Sénégal. Cela veut dire que beaucoup de Sénégalais sont persuadés d’avoir trouvé quelque chose. C’est vrai qu’ils n’apprennent pas de ce que Cheikh Anta Diop a dit. Comme on dit c’est une lumière qui passe. Une lumière qui aveugle tout le monde. Ce qui est clair, tout ce que le Pastef fait, on peut le ranger aux rayons des promesses de campagne. Charles Pasqua disait que “la promesse de campagne n’engage que ceux qui y croient”.
Donc, c’est leur action sur le terrain dans leur action de tous les jours qu’on va les juger. S’ils sont vraiment capables de faire tout ce qu’ils nous ont vendu ou tout ce qu’ils nous ont promis. Toujours est-il que pour arriver au pouvoir ils ont dû passer par des sentiers de traverses. Où, ils doivent parfois faire face à des institutions à des forces bien organisées qu’ils ont attaqué frontalement.
Est-ce qu’ils auront un temps de répit, au regard du niveau de la barre d’espoir placée aussi haut?
A leur place, je ne serais pas dans un état d’esprit jouissif, je serais plutôt craintif. Quand même, ils ont promis des choses. Ils ont surtout promis un ordre moral nouveau. Ils ont promis de bousculer des habitudes, de renégocier des contrats. Déjà, ce qui est quasiment impossible. Abdoulaye Wade l’a tenté une fois avec cette histoire de Arcélor Mital. Mais cela a coûté tellement cher à l’Etat du Sénégal que les gens ne pouvaient pas avancer. Je sais que si les gens font le monitoring de leurs promesses pour voir si leurs promesses sont tenues réellement, pour voir dans les cent jours de leur gouvernance ce qu’ils vont faire ou ce qu’ils vont pouvoir faire. On aura une idée. Maintenant, le souhait de tout bon président c’est qu’ils réussissent dans leur mission. Maintenant, il faut reconnaître qu’ils ont promis des choses qui ne sont pas faciles à obtenir.
Nous avons vu certaines villes comme Kaolack, Diourbel, Dakar et même Saint-Louis tombées dans l’escarcelle de la coalition Diomaye Président. Quelles en sont les causes ?
C’est un changement dans ce qu’on appelle l’espace Wolof musulman qui est un peu dans le pays dans son ensemble et le pays sérère dans son ensemble. Ce qui est en train de se passer c’est que les gens commencent à avoir des réflexes de vote comme les gens à Dakar. Cela veut dire qu’au deuxième mandat, il vaut mieux prendre ses clics et ses clacs pour partir. Puisque dès la fin du premier mandat les gens commencent à sanctionner. Cela a toujours été comme ça vers la fin du deuxième aux élections locales déjà, les gens commencent à sanctionner. Si maintenant des villes qui avaient pour habitude de voter le parti au pouvoir s’y mettent. C’est qu’il y a problèmes au niveau des hommes politiques.
Est-ce qu’on est pas en train d’assister au crépuscule des hommes politiques comme Khalifa Sall, Idrissa Seck pour ne citer que ceux-là?
On peut penser à une fin de cycle, effectivement. Mais la politique sénégalaise réserve des surprises. Le jeu des alliances qu’on voit souvent dérouler sous nos yeux fait qu’il ne faut jamais vendre la peau de l’ours. Je rappelle qu’Abdoulaye Wade avait renoncé à concourir à l’élection présidentielle après son revers à l’élection de 1993. A l’époque, c’est Abdoulaye Bathily qui était parti en France pour lui prier de revenir au pays et porter la candidature unique de l’opposition. Et il est arrivé au pouvoir grâce à cela. Donc, tout est possible en politique.